Les Dinos et l’Arche

Les Dinos et l’Arche, un opéra darwiniste, une fable dystopique

Musique de Thomas Leininger (*1981)
Livret de Tina Hartmann (*1973) et Cédric Costantino (*1974)
Première mondiale en français à La Cité Bleue

Hélas, les dinosaures, rêve des enfants de tous âges, ont disparu. Bien sûr, dans les livres, on parle d’une météorite qui a dévasté la planète. Mais si les dinosaures avaient raté l’Arche de Noé à cause d’un cadran solaire déréglé par les nuages ? Dans cette fable musicale aussi drôle que profonde, Charles Darwin lui-même, avec sa charmante Iguane recueillie sur l’archipel Galápagos, remonte le temps pour offrir une seconde chance aux grands reptiles. À bord d’un vaisseau fantastique, les dinosaures partent alors en quête d’une plante magique qui pourrait les sauver du Déluge, en les métamorphosant en oiseaux...

Entre satire et tendresse, Les Dinos et l’Arche réunit humains, animaux et créatures disparues dans une société en mutation, miroir déformant mais révélateur de la nôtre. Dans un tourbillon d’émotions, de dialogues absurdes, éclats de rire et de métamorphoses spectaculaires, on voit bien que les dinosaures sont obligés de s’adapter pour survivre dans un monde voué à l’extinction... Cela nous évoquerait-il quelque chose ?

Porté par une distribution haute en couleur, un ensemble instrumental de dix musiciens, et l’inventivité scénique de Julien Condemine, ce mini-opéra aux allures de voyage spatio-temporel se nourrit de l’héritage baroque pour mieux questionner notre époque. Visuellement audacieux, musicalement savoureux, et brillamment dirigé par Leonardo García-Alarcón, Les Dinos et l’Arche est un opéra pour les esprits curieux de tous âges.

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